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Voyel
10 décembre 2008

J'avais envie depuis longtemps de me lancer dans

zellerJ'avais envie depuis longtemps de me lancer dans quelque chose de sérieux, de prendre le temps d'écrire sur des choses. Je suis lycéen, en terminale, je vis à Paris. C'est à peu près tout ce que j'ai envie de dire sur moi. Bien sûr, écrire sur Internet c'est assez illusoire, et je pense que ce blog finira sûrement comme tous les précédents, à un stade de vague projet, de regret qui me taraude des fois, de ne jamais écrire et de ne pas prendre le temps de faire ce que je voudrais dans la vie. Donc je me pose un peu chez canalblog, la tête du blog jusqu'ici me plaît bien, on verra. Pour démarrer un peu le truc et ne pas laisser le blog tout vide et tout nu, parce que les blogs nu c'est comme les gens, ça fait un peu mal à regarder, c'est jamais tout à fait comme on veut, je vais parler un peu de Florian Zeller. Il s'agit d'un auteur assez, jeune, il a quelque chose comme 20-25 ans à tout casser. Il est prof de littérature à Science-Po, où il a par ailleurs fait ses études. Belle gueule, cheveux long, long d'intellectuel faussement à l'aise, ambiance pull-cravate en vrac, il en joue beaucoup. On ne manque jamais de voir sa tête sur chacune des couvertures de ses bouquins, c'est d'ailleurs assez insupportable. Je n'ai lu qu'un livre de lui, La Fascination du Pire, je pensais à l'époque que c'était son premier mais en fait non, Wikipédia dit le contraire. Son style est un peu particulier, c'est une sorte de Houellebecq mais en moins intéressant. Le personnage principal, un paumé qui ne fait pas grand chose de ces journées, ou plutôt les vit mais avec mollesse, a cette propension que je trouve insupportable à toujours se sentir en décalage avec son époque, comme si pour être un bon auteur il fallait forcément être dépassé par les évènements, forcément être un peu ailleurs. Bref, le personnage est somme toute assez vide, n'a pas grand chose à raconter à part quelques histoires de cul assez glauques dans le fond. On sent malgré tout que ce personnage là, c'est bien sûr Zeller lui-même, que ce mec ne rêve en fait que de parler de lui. Je dis ça sans trop de méchanceté, c'est juste l'atmosphère qui se dégage du mec, quoi. A la fin du récit, on comprend qu'on avait en fait affaire à une mise en abîme, puisque le personnage principal écrit un bouquin qui s'intitule La fascination du pire, comme de bien entendu. Dans tout ça Zeller essaye de faire passer son image d'auteurs décallé, qui ne se soucie pas de ce que pense le public, il reprend réellement (sans vouloir insister) les personnages de houellebecq, ça en devient très fatiguant d'autant que la copie est mauvaise, on est loin du talent profond de l'autre. Zeller prend position contre l'Islam intégriste, si je me souviens bien, mais bon là aussi ça se limite à une sorte d'approche sexuelle du truc, représentative de quasi rien du tout. En fouillant un peu l'intraweb, j'ai trouvé une interview de lui; toujours aussi antipathique, il se contentait de raconter sa vie, avec en fond son bouquin en quatre exemplaire, avec le bandeau noir de l'éditeur et ses gros sabots. Sa mèche plus en bordel que jamais auparavant (mais là on sentait que c'était travaillé au gel tous les matins, que le marketing était passé par là), il a à un moment dit que "être dévoré d'ambition" n'était pas un reproche, plutôt un compliment, et que c'était au contraire l'inverse. Rien ne me débecte plus que ce genre de remarque, surtout venant d'un auteur: métier où la modestie est d'après moi plus qu'essentielle, je dirais Primordiale, le mec vient ici nous parler de ça comme s'il s'agissait de bonus de vente et de taux de marge, c'est assez affreux dans le fond.
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